Pour être efficace en réunion, parlez avec les bons mots

26 juin, 2013   

« Quand je veux enterrer une affaire, je crée une commission« , disait Clémenceau. Il aurait pu tout aussi bien dire: « J’organise une réunion « .
Mais rassurez-vous : il n’y a pas de fatalité, si l’on en croit une étude du Wall Street Journal, deux chercheurs en statistiques du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Ils ont analysé dans les détails les comptes-rendus de quelques dizaines de réunions pour comprendre comment fonctionnait le processus de décision.
Leur objectif? Mieux comprendre à quels moments les décisions-clés étaient effectivement prises. Je vous passe les détails de leur étude, avec tous les algorithmes et les formules compliquées qui l’accompagnent. On retiendra simplement de leur travail que certains mots-clés prononcés pendant les réunions ont un pouvoir redoutable pour faire avancer les dossiers…
Ouais geniaaal!
Le premier de ces mots, étude américaine oblige, est « yeah », que l’on traduira par « ouais« . Dis comme ça, ce n’est pas terrible mais si vous vous entraînez à trouver le ton juste en distillant un peu d’enthousiasme, le mot fonctionne effectivement comme une sorte d’approbation.
Autres mots qui témoigneraient du bon avancement d’une réunion: « give » (donner), « menu » (menu),  » start  » (commencer), ou « discuss » (discuter). Rien que de très logique. Vous voilà prévenu.

Si vos réunions traînent en longueur, voilà ce que vous pouvez dire: « Ouais, géniaaaal! Bon, je crois qu’on a donné tout ce qu’on pouvait donner. Quel est le menu maintenant ? Surtout, quand est-ce qu’on démarre? Je propose que l’on se revoit rapidement pour en discuter ».
Essayez, vous nous en direz des nouvelles, sachant que les gains en productivité possible sont énormes. Rien qu’aux Etats-Unis, on estime à environ 11 millions le nombre de réunions organisées au cours d’un journée-type de travail. Disposer des bons mots pour aller vite est donc crucial. Comme chacun sait, les réunions les plus courtes sont aussi les meilleures. Clémenceau ne nous aurait pas désavoué.

Source : Entreprise