15 stratégies étonnantes pour se démarquer au travail

6 mai, 2014   

Découvrez comment sortir du lot dans votre vie professionnelle en sortant des sentiers battus.

Nous aimons tous briller au travail et décrocher cette promotion que nous méritons. Mais, lorsqu’il s’agit de se démarquer, nous entendons toujours et encore le même conseil : prenez des initiatives, aidez les autres, impliquez-vous.

Il est temps de rafraîchir la liste. Voici 15 stratégies surprenantes et peu conventionnelles que vous pouvez utiliser pour transformer votre réputation sans relief en popularité exceptionnelle.

1. Soyez productif, pas occupé. Comprendre la différence entre ces deux concepts est crucial pour le succès de tout employé. Le gourou de la productivité, Tim Ferriss, souligne que de longues heures de travail ne constituent pas un bon baromètre en ce qui concerne l’effort, à la différence des résultats.

2. Ne fixez pas des buts, utilisez des systèmes. Un but, c’est une chose unique que vous souhaitez atteindre, comme courir un marathon. Un système, c’est la manière dont vous programmez les choses afin d’atteindre ce but, par exemple, votre programme d’entraînement hebdomadaire. L’entrepreneur James Clear affirme que les buts constituent finalement un frein tandis que les systèmes aboutissent à de vrais résultats et vous conduisent au succès sur le long terme.

3. Abordez les problème immédiatement. Attendre pour dire à votre chef qu’un projet a échoué ou que vous avez commis une erreur ne rendra pas les choses plus faciles. Tim Ferriss ajoute qu’aborder directement des sujets difficiles vous permet d’avancer.

4. Apprenez à dire « non ». Lorsqu’on accepte trop de tâches et que l’on est trop sollicité, on n’aide personne, ni soi-même, ni l’entreprise, écrit l’inventeur Stephen Key. Savoir dire « non » ouvre des discussions franches et beaucoup plus productives. Cela montre également votre capacité à gérer les priorités et à fixer des limites.

5. Soyez un bon narrateur. Jeremy Zimmer, PDG de United Talent Agency, affirme que la première chose qu’il demande de faire à un candidat, c’est de lui raconter une histoire. « Si nous vendons quelque chose, nous devons être capable de communiquer d’une façon élégante et intelligente », explique-t-il.

6. Dans les réunions, soyez le premier ou le dernier à prendre la parole. Des recherches montrent que ce n’est pas tant la manière dont vous exprimez une idée qui compte mais le moment auquel vous la formulez. On se souvient mieux des choses qui arrivent en début ou en fin de liste. On oublie souvent ce qui reste noyé au milieu.

7. Soyez en permanence dans la moyenne. Le dessinateur de la bande dessinée Dilbert, Scott Adams, estime qu’il n’a pas rencontré le succès parce qu’il était la personne la plus douée artistiquement, la plus intelligente ou la plus drôle. Il possédait juste un bon mélange de compétences solides et complémentaires. N’être pas mauvais dans de nombreux domaines intéressants peut vous rendre exceptionnel.

8. Devancez les critiques. Pour vraiment vendre une idée à un client, un collègue, un chef, vous devez vous préparer aux questions et aux doutes qu’ils peuvent avoir. C’est pourquoi, Bob Pittman, PDG de Clear Channel Communications, affirme qu’il faut toujours anticiper la réaction de vos contradicteurs.

9. Conservez des périodes tampons dans votre programme. Le PDG de LinkedIn, Jeff Weiner, déclare qu’un de ses secrets en matière de gestion de temps est de programmer des périodes vides. Il bloque 60 à 120 minutes non planifiées par jour, qu’il utilise pour avoir un moment de répit et se mettre à jour sur d’autres projets.

10. Réduisez le temps alloué à vos projets. Une théorie de la productivité est que les gens prennent tout le temps qu’il leur est donné pour effectuer une tâche. Donc, si vous vous octroyez moins de temps pour effectuer une même tâche, vous l’accomplirez plus rapidement et aurez du temps libre.

11. Soyez empathique. Les relations entre collègues sont la clé de votre succès sur votre lieu de travail et il n’existe pas de meilleur moyen pour développer la loyauté qu’en recourant à l’empathie. « Ayez de la compassion et ouvrez-vous aux gens avec lesquels vous travaillez », conseille Deepak Chopra, fondateur de la Chopra Foundation.

12. Supposez en permanence que votre poste est menacé. Russel Wilson, le quaterback de l’équipe des Seahawks ayant gagné le Super Bowl, se rend compte que son poste n’est jamais garanti. Ce genre d’attitude vous permet de garder les pieds sur terre car vous ne savez jamais quand un jeune talent ambitieux cherchera à prendre votre place.

13. Faites de l’exercice pendant la journée. Mike Cassidy, directeur de la gestion de projets chez Google, déclare qu’il fait de l’exercice chaque jour. « Instaurer une séance d’exercice physique dans la journée de travail réduit le stress, vous garde en forme et c’est génial pour avoir du « temps à soi » pour résoudre les problèmes professionnels et personnels. » Il suggère d’avoir des réunions tout en courant ou en faisant du vélo.

14. Rendez à César ce qui appartient à César. Les plus doués ne chantent pas leurs propres louanges. Au lieu de cela, ils se font passer pour des gens bien en mettant le doigt sur la réussite des autres. En se comportant ainsi, ils rendent les autres heureux et donnent une bonne image d’eux-mêmes.

15. Ayez une vie en dehors du travail. Un stress important est mauvais pour vous et pour votre efficacité. La fatigue vous ralentit et réduit la qualité de votre travail. C’est pourquoi, le magnat des médias Arianna Huffington affirme qu’il est important de s’accorder du temps pour se relaxer, se rassembler et s’éloigner du train-train quotidien.

Source : JDN

PNL : un passage obligé pour savoir interagir avec autrui ?

6 mai, 2014   

Moins de temps, moins de moyens couplés à plus de pression et des objectifs élevés ont entraîné une crise de la communication au sein des entreprises. La PNL (programmation neuro-linguistique) est-elle la solution incontournable pour instaurer une communication efficace ?

Coaching, formation personnelle, tutoriels en ligne sur le développement personnel, livres sur la communication interpersonnelle… On ne compte plus tout ce qui se présente aux cadres, aux managers et autres chefs pour booster leur productivité, leur efficacité et leur potentiel à communiquer.

Quand on y pense à deux fois, ce n’est pas une mauvaise chose d’imaginer un supérieur demander correctement quelque chose, s’adapter à son interlocuteur pour faire passer les informations et savoir décoder le comportement de l’individu qui lui fait face. Pourquoi y a-t-il un tel engouement pour la PNL et est-il légitime ?

Carte d’identité de PNL (programmation neuro-linguistique) 

La PNL vise à améliorer la communication entre les individus. Elle est née dans les années 1970 aux Etats-Unis des travaux d’un mathématicien et informaticien Richard Bandler, et d’un linguiste John Grindler, et s’inspire des travaux de Bateson sur la communication. Ils se sont concentrés sur l’étude du comportement de ceux qui réussissaient en communication et ont établi un certain nombre de points communs qui semblent favoriser la réussite. Les deux créateurs ont ensuite mis au point des modèles visant à appliquer concrètement ces techniques pour obtenir les résultats escomptés.

La PNL agit sur quatre niveaux :

  • Les performances,
  • Les objectifs,
  • La communication,
  • L’épanouissement personnel.

La PNL fonctionne sur la visualisation, c’est-à-dire qu’elle nécessite de savoir ce qu’on veut et pourquoi. Un projet est un objectif à atteindre, un désir conceptualisé que l’on souhaite voir se réaliser. Tout travail commence par la formulation d’un objectif clair et précis mûrement réfléchi. Il est capital de déterminer ce qui pousse à agir un individu, en d’autres termes, il faut définir une motivation précise.

Il s’agit de percevoir  le monde de façon perspicace, d’identifier ce qui est attendu et de mettre en place les techniques appropriées pour atteindre les objectifs – et tout cela pour se sentir mieux avec soi-même et avec les autres. De quoi faire rêver : grâce à la PNL, on parlerait mieux, on vivrait mieux et on serait plus efficace.

La PNL décortique la communication  

La communication est connue de tous comme un être à quatre têtes : un émetteur, un récepteur, un message et un support de communication (le langage). Quand on cherche à communiquer avec autrui, c’est-à-dire à transmettre un message qui peut-être une vision sur le monde, une idée, une consigne, on utilise inconsciemment trois types de communication : il s’agit de la communication verbale, non verbale et la communication para-verbale. Les mots correspondent à 7 % du message transmis, 55 % par le non verbal (langage du corps) et 38 % par le para-verbal (ton, débit, rythme). Il serait grand temps d’apprendre à maîtriser ces trois dimensions pour bien communiquer – les politiques l’ont bien compris en recourant au conseiller en image (qu’il serait parfois bon de varier d’ailleurs).

 

La PNL met en lumière que plus on comprend le monde de notre interlocuteur, plus la communication est efficace. En clair, savoir communiquer c’est trouver les bons outils pour faire passer un message à autrui pour qu’il soit perçu et intégré le plus simplement possible. Quand on pense aux chefs colériques et désagréables qui assènent des ordres sur un ton odieux sans jamais prendre en compte la réception des messages verbaux, non verbaux et para-verbaux, le recours à la PNL fait sens, n’est-ce pas ?

Présentée comme une méthode miracle, on peut se demander quels sont les outils de la PNL

Il ne s’agit pas de faire une présentation exhaustive et systématique des trucs et astuces de la PNL mais de mettre en lumière quelques outils pour mieux cerner son fonctionnement.

La PNL se pose les bonnes questions au bon moment. En entreprise, le manque de temps, la pression des objectifs et des deadlines pousse à faire des choix qui ne sont pas forcément les bons ou à transmettre de façon très brutale les informations à ses interlocuteurs. Il est toujours nécessaire de réfléchir avant d’agir, de présenter le cadre d’un projet pour présenter les objectifs, les moyens et rassurer les interlocuteurs.

La reformulation avec les mots de l’autre est un outil important car il permet de s’assurer que le message est bien passé et qu’il a été bien compris dans le cadre de pensée de l’interlocuteur. Elle instaure un climat de confiance qui accueille une conversation de qualité pour éviter les loupés et donc de devoir réexpliquer ou rectifier le tir du travail (mal fait) déjà accompli.

L’écoute diffère d’une personne à l’autre et traduit notre capacité à se concentrer, à recevoir et comprendre un message. Par une écoute efficace, on accède au monde de l’autre, bénéficiant ainsi de sa propre vision d’un élément sur lequel on porte également un regard propre. Tout comme on apprend à parler, on apprend aussi à écouter en adoptant les bonnes attitudes.

Enfin, se caler sur l’attitude et la gestuelle de son interlocuteur est un des ingrédients d’une communication réussie dans un climat de confiance, c’est la synchronisation non verbale. Son pendant est la synchronisation verbale qui consiste à imiter la façon de parler à travers le ton, le volume sonore, le vocabulaire. Il ne s’agit pas de se transformer en Mime Marceau évidemment, mais plutôt de se mettre sur la même longueur d’ondes que son interlocuteur.

En résumé, on pourrait dire que la PNL c’est le fait de trouver un terrain d’entente, un espace commun et un mode de communication approprié pour interagir efficacement avec autrui.

A qui s’adresse la PNL ? 

La PNL s’adresse à tous. En effet, si elle est couramment utilisée dans les grandes entreprises auprès des chefs, des commerciaux, elle bénéficie aussi aux sportifs mais également à tout un chacun.

En réalité, la PNL n’est pas une réponse à un public donné mais à des besoins communs qui peuvent être d’atteindre des objectifs, de surmonter des difficultés, de mieux comprendre les autres, et de s’épanouir.

Néanmoins, pour se tourner vers la PNL il va s’en dire qu’il faut y croire. Cette méthode qui consiste à apprendre les techniques pour adopter une attitude de vie positive et ne saurait fonctionner sur ses détracteurs. Pensons par exemple à l’hypnose qui ne peut se pratiquer sur des personnes réfractaires et fermées. De nombreuses formations en PNL sont accessibles, il reste encore à savoir laquelle choisir pour ne pas se faire prendre par un effet de mode et en tirer des bénéfices.

La PNL est-elle efficace en pratique ? 

Puisque la PNL est née de l’étude de comportements efficaces et de la création d’une méthode pour diffuser ces techniques, les bénéfices de la PNL sont concrets, tant dans la vie personnelle que dans la vie professionnelle.

Une personne qui suit une formation en PNL est gagnante sur trois niveaux :

  • Épanouissement personnel,
  • Réalisation professionnelle,
  • Communication efficace durable.

Dans le monde de l’entreprise, elle permet aux managers de désamorcer les conflits, de mieux travailler ensemble, d’obtenir de meilleurs résultats. C’est aussi une carte pour le recrutement, grâce à la PNL, le recruteur pose de meilleures questions, comprend mieux le candidat et cerne davantage les besoins exacts du manager. Dans la négociation, elle aide à mieux négocier, à cerner les besoins du client, à accroitre la confiance en soi, etc.

Comme toute proposition pour le mieux vivre et le mieux communiquer, la PNL connaît de farouches opposants qui la taxent d’escroquerie. Il n’y a pas de preuves scientifiques de son efficacité si ce n’est le vécu de tous ceux qui ont suivi des formations en la matière. Toutefois, la PNL thérapeutique a été reconnue comme une approche thérapeutique à part entière par l’Association Européenne de Psychopratique, il y a donc une base qui mérite qu’on s’y intéresse.

La PNL se montre comme un sérieux atout mais n’est pas devenue indispensable pour autant pour savoir communiquer. Il y a bien entendu des aptitudes personnelles et innées, des techniques apprises lors des études, l’expérience, l’émulation au sein d’une entreprise, et de nombreux autres paramètres qui entrent en ligne de compte pour bien communiquer. La PNL est simplement une réponse à un besoin et il appartient à chacun de choisir de s’y intéresser ou non dans le but d’améliorer son quotidien.

La PNL se fait petit à petit une place dans le monde des entreprises dans une démarche globale d’amélioration des conditions de travail et de prise en compte du bien-être au travail. A l’instar de l’hypnose, elle conquiert également des terrains pathologiques là où la médecine scientifique piétine.

En effet, cette méthode est de plus en plus utilisée pour traiter des traumatismes, des phobies et des dépendances telle que l’alcool et peut se targuer d’avoir des résultats concrets.

Source : JDN

A quoi reconnait-on généralement un bon manager ?

14 avril, 2014   

Il sait bien s’entourer.Il a su constituer une équipe d’experts et les faire travailler ensemble en harmonie pour que tous convergent vers un objectif commun. On ne lui demande jamais d’être l’expert en tout, et donc surtout en rien ! On lui demande de déterminer les stratégies, d’avoir la vision des objectifs, d’animer les équipes en les leur expliquant clairement. On lui demande de combiner les stars avec les besogneux, les  » geeks  » avec les technos, les flamboyants avec les ternes… en bref une équipe aux compétences nécessairement complémentaires donc différentes, pour avancer vers le but.

On lui demande d’avoir un minimum de vernis sur beaucoup de sujet pour ne pas se laisser dépasser, jamais d’être plus expert que les experts de son équipe. Mais, surtout, il doit être celui qui prend les avis circonstanciés, réfléchit, pose les bonnes questions complémentaires pour finalement décider. Avoir le courage de décider, de trancher pour continuer à aller de l’avant.

Un manager doit être avant tout un décideur!

Il doit avoir de l’ardeur et de l’énergie à communiquer, protéger ses équipes pour les faire avancer sereinement, ne pas leur mettre trop de pression mais suffisamment pour aller de l’avant dans les temps, recentrer les actions, redéfinir les orientations au fur et à mesure de l’avancement et des circonstances…

 

Piloter un projet : quatre leçons de Gustave Eiffel

2 avril, 2014   

Plus de 300 m de hauteur, 7 800 tonnes, 12 000 pièces, 2,5 millions de rivets, 36 000 dessins, 26 mois de travaux… et une première mondiale : l’utilisation du fer pour bâtir une tour. Un défi inouï. En 1889, Gustave Eiffel a su le relever avec pragmatisme. Quelles ont été les clés de sa réussite ?

Ce 31 mars 2014, la tour Eiffel fête ses 125 ans. Gustave Eiffel était à la fois un visionnaire et un chef de projet exceptionnel. Il a su assurer la pérennité d’une oeuvre qui ne devait durer que six mois, le temps de l’Exposition universelle.

Difficile maitrise des coûts, pression des délais, aléas climatiques, contestations, nouveauté du matériau. L’épopée de la tour Eiffel a concentré tous les ingrédients qui font déraper un projet : son maître d’oeuvre a pourtant su lever tous les obstacles grâce à ses talents de manager. Il s’est même offert le luxe de finir l’ouvrage un mois avant la date prévue. Voici quatre leviers de sa méthode transposables en entreprise.

1- Clarifier la commande

Gustave Eiffel a su aller au-delà de la formulation officielle : faire de la tour le « clou » de l’Exposition universelle de 1889. Cherchant à saisir les motivations profondes de son commanditaire -le ministre de l’industrie et du commerce-, l’ingénieur a donc analysé les besoins non exprimés, en épousant son angle de vue. La situation politique est fragile, la France doit redynamiser son économie et briller dans le concert des nations. Il y a donc nécessité d’innover et de rallier la population à un projet exceptionnel. La prouesse technique n’y suffira pas, la tour aura donc deux autres fonctions : servir aux expérimentations scientifiques grâce à sa coupole haut perchée, devenir le monument le plus visité de Paris, qui plus est avec des entrées payantes.

Leçon 1 : éviter de se limiter à l’objectif affiché ; se forger son opinion et mettre sa touche personnelle; considérer tous les aspects, technique, humain et stratégique.

2- Faire confiance à ses collaborateurs

Gustave Eiffel n’avait au départ aucune idée du type de réalisation qui marquerait les esprits lors de l’Exposition. Il a donc remis le cahier des charges à ses deux ingénieurs d’études en chef qui ont phosphoré librement. Adoptant une posture de pilote de projet, il a écouté et su questionner leurs suggestions. Plutôt que d’énoncer des « oui mais… » qui découragent, il a utilisé le « oui et si… » qui stimule. Du coup, il a poussé les deux hommes à examiner les points faibles de leur projet : la composition du métal envisagé, sa résistance aux vents violents, l’esthétique du bâti. Ils ont trouvé le bon matériau et se sont adjoint la compétence d’un architecte. De même, aiguillonnés par Eiffel, ils ont trouvé par eux-mêmes des solutions au problème des fondations reposant sur des marécages : ils ont fait des tests sur des tours miniaturisées.

Leçon n°2 : éviter de faire à la place de X ou Y ; privilégier l’intelligence collective ; se méfier des jugements de valeur ; lever la tête du guidon pour impulser

3- Communiquer à chaque étape

Gustave Eiffel a suscité l’adhésion au projet au fur et à mesure de son déroulé. Pour ce faire, il a su aux moments charnières repérer les parties prenantes, pour mieux s’y adapter 1/ Face au comité de sélection, il a argumenté. Venu avec une documentation technique détaillée pour les pinailleurs, il a exposé une version synthétique, pour les autres avec des chiffres précis, l’explication des procédés et des bénéfices attendus. 2/ Face à ses détracteurs, il a répliqué par des faits. Il a invité les journalistes dénonçant les dangers du travail en hauteur et « l’odieuse colonne boulonnée » à rencontrer contremaitres et ouvriers in situ. En outre, il a inauguré le 1er étage en ouvrant le chantier à tous – presse, professionnels, collégiens, public- afin d’isoler les opposants.

Leçon n°3 : identifier les peurs et rassurer ; montrer à voir ; faire de ses collaborateurs des ambassadeurs du projet

4- Renforcer la cohésion des équipes

S’il a constitué des équipes « hyperspécialisées » dans leur domaine, Gustave Eiffel a donné, dans le recrutement, la priorité à l’agilité managériale des chefs, capables de travailler en transversalité. Les deux sites, les ateliers de Levallois qui concevaient et découpaient les poutrelles et le champ de Mars étaient reliés entre eux par une navette hippomobile deux fois par semaine pour les livraisons. Il y avait une réunion inter-sites par semaine des cadres sur le chantier. Par ailleurs, il a instauré une cantine au 1er étage, favorisant les échanges entre les travailleurs de la tour. Eiffel savait aussi reconnaitre publiquement les mérites de ses troupes. Lors des inaugurations, du 1er étage puis de l’ensemble, il a fait monter d’abord ceux de Levallois, dits « les gars du plancher des vaches », avant les monteurs, dits  » les charpentiers du ciel ». Et le jour « J » chacun des contributeurs reçut une médaille commémorative.

Leçon n°4 : spécialiser les rôles ; créer l’interdépendance des missions et faciliter la coordination en cas de problème ; valoriser chacun des collaborateurs.

Source : l’Express

Quelques conseils pour rebondir après un échec

13 mars, 2014   

Un échec professionnel, même s’il n’est jamais facile à vivre, est toujours une occasion d’apprendre. 5 conseils pour le supporter, et surtout en tirer des bénéfices.

On apprend à marcher en tombant, à parler en butant sur les syllabes. L’échec est inhérent à l’apprentissage. Savoir le gérer est fondamental, car toute avancée professionnelle comporte des essais qu’on ne peut pas réussir du premier coup. Le risque d’échouer est inhérent à la prise de risque. Le refuser, c’est s’enfermer dans une zone de sécurité qui limite sa vie et les opportunités de progresser.

 

1. Attention au “même pas mal !”

 

Il n’en reste pas moins que vivre cette expérience est toujours douloureux. C’est une blessure narcissique. Si la confiance en soi n’est pas assez solide, un ratage peut mettre le doute sur sa propre valeur et faire croire à la personne qu’elle est nulle.

Pour éviter d’affronter cette souffrance, certains nient leur part de responsabilité : “C’est de la faute de mon manager/de mon DG/de mon équipe/de mes clients”, d’autres choisissent le déni : “Même pas mal !” Ils fuient leurs sentiments négatifs, minimisent leur échec et ne prennent pas le temps de faire l’analyse de ce qui s’est passé. Résultat : ils risquent alors de reproduire les mêmes erreurs.

 

2. Accepter la réalité

 

Or, pour bien digérer un échec, il faut commencer par le regarder en face. “C’est une étape indispensable. Faire le deuil, c’est accepter la réalité. ‘Je n’aurai pas ce poste’, ‘Ce n’est pas moi qui conduira ce projet’, ‘Mon produit ne sera jamais lancé’… Il ne s’agit de s’enfermer dans l’échec, mais au contraire d’en prendre la mesure pour pouvoir passer à autre chose.

“Certaines personnes restent dans le passé : ‘Si j’avais plus travaillé, si j’avais fait plus de lobbying’… autant de manières ne pas regarder frontalement ce qu’elles ressentent”, observe Anne Tricault. Plus on aura accueilli avec humilité ses sentiments négatifs (tristesse, vexation, déception, culpabilité, honte…), plus vite on pourra se remobiliser pour passer à autre chose.

 

3. Quel est le message ?

 

Cette étape passée, et la sensibilité apaisée, il est temps de faire une analyse plus posée de la situation. Tout d’abord, il s’agit de distinguer ce qui dépend de soi et des autres. Un produit peut n’être pas lancé car la DG vient d’annoncer une diminution des budgets marketing, cela n’enlève rien au travail que l’on a fourni et à la valeur de son projet. De tels impondérables sont fréquents dans la vie des entreprises.

Mais il est rare que l’on n’ait pas une part de responsabilité. “Quel est le message de cet échec ? Voilà la question constructive à se poser”, indique Corinne Brunet, coach, fondatrice d’Alice Conseil. “Ai-je surestimé mes capacités ou mes forces physiques ? Sous-estimé les risques ? Négligé les signaux d’alerte ? Suffisamment écouté mon entourage ? Sous-évalué le temps nécessaire ?”

Là encore, l’idée n’est pas de battre sa coulpe, mais d’apprendre de ses erreurs : “La prochaine fois, je sais que je devrais être vigilant sur ma gestion du temps/la confiance que j’accorde à X, mon besoin de sommeil…” Tout en valorisant ce que j’ai accompli de positif avant d’arriver au résultat : mon énergie, ma créativité, ma capacité à convaincre… C’est la prise de conscience de ces aspects qui va m’aider à maintenir mon estime de moi et à ne pas m’assimiler à cet échec.

 

4. Oser demander de l’aide

 

Parler de son échec, oser exprimer sa déception et ses sentiments négatifs, est salutaire même si c’est difficile. Or, avouer un échec nous fait souvent craindre d’être pris pour un looser. “Beaucoup de personnes, en pareilles circonstances, se ferment, note Anne Tricault. C’est dommage, car se couper ainsi dramatise les choses, nous isole et nous empêche de prendre du recul pour digérer l’échec.

En outre, ce travail d’objectivation du processus qui nous a conduits à l’échec est très délicat à conduire seul. L’aide extérieure de quelqu’un de confiance, qui nous connaît et nous apprécie, nous permettra de faire la part des choses : relativiser et dédramatiser une situation, nous aider à voir nos points forts que nous ne sommes plus capables de voir, ou au contraire à mettre le doigt sur un dysfonctionnement qu’on a du mal à identifier.

 

5. Aller jusqu’au bout du questionnement

 

“Parfois, l’échec peut signifier que notre choix n’est pas le bon, observe Corinne Brunet. Si je m’obstine à chercher un métier dans tel secteur et que je ne suis jamais choisi, cela ne signifie-t-il pas que je n’ai pas le profil requis ? Il est alors temps de prendre du recul et de s’interroger sur les autres voies possibles, que je ne regardais pas jusque-là, tant que je me focalisais sur mon projet initial.”

Quelqu’un qui a surinvesti sa vie professionnelle au détriment de sa vie privée et qui subit un revers ne doit-il pas comprendre qu’il est peut-être temps pour lui de rééquilibrer sa vie ?.

 

Source : l’Express

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